lundi 26 septembre 2011

Alejandro Escovedo : Americana Idol par Marc Zisman Part 8

Sorti fin juin 2008, Real Animal est produit par l’une des idoles d’Escovedo, Tony Visconti, et co-écrit avec un ami de longue date, le guitariste Chuck Prophet, ex-Green On Red, et autre acteur clef de la scène country alternative du début des années 80. En grand fan de l’ère glam et de sa sainte trinité « Bowie - Hunter – Bolan », la rencontre avec Visconti est un rêve de môme devenu réalité. Pourtant lorsque germe l’idée du concept de Real Animal, Glyn Johns est l’heureux élu pour gérer la production. Avec leurs flight-cases blindés de compos, Chuck et Al s’envolent pour le sud de la France où le légendaire producteur et ingénieur du son de l’âge d’or des Stones, des Faces, de Led Zep et des Who les attend pour préparer un concept-album retraçant la vie et la carrière de l’ancien leader de Rank And File. La rencontre se passe plutôt mal, Escovedo confiant plus tard l’amertume épuisante d’un Johns vieillissant, sans réelles idées formelles. De retour aux Etats-Unis, le nom de Visconti refait surface.

Un autre nom on ne peut plus emblématique vient rejoindre la saga Escovedo en cette année 2008. Celui de Bruce Springsteen. En avril, Jon Landau, manager du Boss, devient en effet officiellement celui de l’ancien Nuns. Et lors d’un concert à Houston, Springsteen invite même sur la scène un Escovedo tendu mais heureux pour interpréter son « Always A Friend ».

A l’heure de son nouveau disque-bilan, Alejandro Escovedo est plus que jamais une immense toile d’araignée où se relient les fils des Stones, de Bowie, des Stooges, de John Cale, de Springsteen, de Townes Van Zandt, de T-Rex… Cette auto-saga de Real Animal en est la plus belle preuve : Iggy célébré ici, Jeffrey Lee Pierce du Gun Glub sanctifié là, David Bowie ou Chris Isaak pastichés un peu plus loin, Al se fait plaisir. Il boucle surtout ses affaires en cours avec la mort. Celle de ses amours. Celle de ses amis. Et même la sienne.

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