lundi 26 septembre 2011

Alejandro Escovedo : Americana Idol par Marc Zisman Part 4



Ses envies garage et glam, Alejandro Escovedo les concrétisent en 1983 avec son frère Javier au sein des True Believers. Fondateur des mythiques Zeros en 1976, un des premiers groupes punk californiens, Javier a déjà pris de l’avance sur Al en matière de songwriting. Son énergie mêlée à celle de son frère accouche, toutes guitares bandantes, de ce beau machin énervé et agité, comme une version roots des Clash et des Dolls. Le buzz est rapide (les Los Lobos sont fans !), le contrat suit immédiatement (avec Rounder Records) et les fréquentations sont plus que léchées (Jim Dickinson, à l’époque tombé dans l’oubli, produit leur premier disque) : les Troobs, comme on les surnomme, publient, un album en 1986 et enchaînent avec une tournée bien remplie au rayon des clichés rock’n’roll du sexe et de la dope… Cette année-là, ils ouvrent régulièrement les concerts de Los Lobos. Mais cette hype ne résistera pas à un coup du sort. Un soir de septembre, à New York, le groupe d’Al est humilié sur scène par sa première partie. Devant un public médusé, les Georgia Satellites donnent une leçon aux Troobs. Leçon qui mènera d’ailleurs la bande de Dan Baird aux sommets des charts, et les True Believers sur la pente du dépôt de bilan… En 1987, le second opus bidouillé cette fois pour EMI par le producteur des Satellites, Jeff Glixman, est prêt mais ne sortira pas ! Pris dans la tempête qui sévit dans le management d’EMI, les Troobs sont virés de la major, tout comme leurs collègues de bureau des Neville Brothers, Peter Wolf, des Del Lords et même Brian Setzer. Tout part en vrille et Javier rejoint Charlie Sexton en tournée : les True Believers se consument comme un beau cliché punk…

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